Pages

Thursday, July 9, 2020

Coup de chaud entre socialistes et communistes en Seine-Saint-Denis - Le Monde

sanubaripanas.blogspot.com

L’union est décidément un combat. C’est en particulier le cas en Seine-Saint-Denis, où s’affrontent deux personnalités de gauche que, sur le papier, tout devrait réunir. D’un côté, Gérard Cosme, 67 ans, un chocolatier, fidèle socialiste, maire pendant plus de vingt ans du Pré-Saint-Gervais, avant de confier la barre à son dauphin en 2018. De l’autre, Patrice Bessac, 42 ans, maire de Montreuil et l’un des piliers du Parti communiste, dont il a été porte-parole.

Une forte sensibilité sociale, une volonté de travailler avec les écologistes, un regard critique sur le gouvernement, tout pourrait réunir les deux hommes… si ce n’est qu’ils se disputent à présent avec une certaine violence la présidence d’Est ensemble, une structure intercommunale qui regroupe plus de 400 000 habitants de la banlieue est de Paris.

Gérard Cosme préside depuis 2012 cette communauté de neuf agglomérations (Bagnolet, Bobigny, Bondy, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin et Romainville), devenue établissement public territorial en 2016. Et il se verrait bien conserver son fauteuil à l’issue du mandat qui s’achève vendredi 10 juillet. Une question de bon sens, plaident ses amis. A l’issue des élections municipales, les communistes ont certes gagné sur la droite deux villes, Bobigny et Noisy-le-Sec. Mais au conseil d’Est ensemble, les socialistes restent légèrement plus nombreux, avec 24 élus sur 80, soit un de plus que les 23 conseillers issus du Parti communiste, indique Mathieu Monot, le premier secrétaire fédéral du PS de Seine-Saint-Denis. La présidence de l’établissement public doit donc rester entre les mains des socialistes, jugent ces derniers.

« Nous attendons des excuses »

Patrice Bessac voit les choses d’un autre œil. « Aujourd’hui, une grande partie de la gauche et des écologistes de notre territoire souhaite que s’engage une dynamique nouvelle », écrit-il dans un communiqué publié mercredi 8 juillet pour annoncer sa candidature. Il y accuse le socialiste Gérard Cosme d’être prêt à se faire réélire « grâce à des voix venant de la droite », une « manœuvre indigne de son parcours politique ». Pour régler la question, Patrice Bessac demande l’organisation d’une primaire de la gauche, « un vote des conseillers territoriaux de la gauche et des écologistes qui départage les candidats en présence ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Municipales : Montreuil, la quasi miraculée de la division et des tensions à gauche

Mercredi, ces quelques mots ont mis le feu aux poudres. « Jeter l’anathème sur Gérard Cosme en évoquant une alliance avec la droite est inacceptable, et nous attendons des excuses », s’énerve Mathieu Monot, au nom des socialistes de ce bout de la banlieue rose-rouge. Et s’il faut parler d’alliances, le patron départemental du PS est prêt à dégainer. « Partout en Seine-Saint-Denis, dès qu’un candidat de gauche non socialiste est arrivé en tête, le PS s’est rangé derrière lui, comme à Bobigny ou à Noisy-le-Sec, dit-il. En sens inverse, cela n’a pas toujours été le cas pour les communistes, notamment à Saint-Ouen et à Dugny, qui est resté à droite à 40 voix près. Donc, s’il vous plaît, que les communistes ne nous fassent pas de procès sur ce thème ! »

Il vous reste 12.03% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.




July 09, 2020 at 04:50PM
https://ift.tt/2Cl8uhW

Coup de chaud entre socialistes et communistes en Seine-Saint-Denis - Le Monde

https://ift.tt/2Z5NX8R
chaud

No comments:

Post a Comment