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Wednesday, October 28, 2020

Narbonne : après les annonces de Macron, réactions à chaud entre colère et résignation - L'Indépendant

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Suspendus aux annonces du président de la République, ce mercredi 28 octobre au soir, les Narbonnais ont confié leur ressenti.

Du côté des gérants de bars narbonnais, la pilule a du mal à passer. Au Duplex, Youssef est dépité : "J’ai acheté les murs il y a une semaine, j’espère que le banquier me fera un report de prêt. Dans mon bar, je vois 300 personnes par jour et il n’y a personne de malade. J’ai l’impression que les gens sont punis, plutôt que protégés. J’aurais préféré un couvre-feu à 19 heures, on aurait eu une rentrée d’argent, au moins pour couvrir les frais...".

Sur les Barques, au Rive Gauche, l’inquiétude et la colère montent. Cyril Buesa (membre de l'Umih) l’assure : "L’économie ne le supportera pas ! Au mois de mai, on a dû recourir à un PGE (prêt garanti par l’état) de 100000 euros, sinon on était en dépôt de bilan. Aujourd’hui, l’Etat nous met à nouveau dans l’embarras, c’est à lui de nous aider ! Nous demandons l’exonération totale des charges ainsi que le versement d’allocations correspondantes à nos revenus. Tous mes fournisseurs ont aussi la même problématique, ils vont être impactés à 100 %. M. Macron ne veut pas de morts du Covid mais il y aura de vrais morts économiques, sera-t-il prêt à les accepter ?"

On est obligé d'accepter ces mesures, il s'agit de la protection de tous

Du côté de la clientèle, les réactions étaient diverses. "On s'y attendait et on nous a préparés mentalement : nous comprenons et nous acceptons. Ce nouveau confinement est comme une longue promenade dans la montagne, mais le sommet n'est pas encore visible", philosophaient Thierry 60 ans, et Astasia 51 ans. D'autres percevaient une forme de complot comme Philippe, 59 ans, qui s'interrogeait sur la finalité des nouvelles mesures. Olivier 30 ans, s'est montré plus compréhensif : "Mon frère sort du covid. Ces mesures sont difficiles, mais on est obligé de les accepter,il s'agit de la protection de tous". Pour ces deux jeunes commerçants, "nous sommes les premiers concernés, mais nous allons respecter les mesures. Avons-nous été inconscients cet été ? C'est facile de critiquer le gouvernement... peut-être qu'on ne comprend pas l'ampleur de cette crise. En revanche, nous attendons un soutien renforcé pour les professionnels les plus impactés. Mais, ce soir et demain (hier et aujourd'hui, NDLR), nous allons faire la bringue !", ont lancé Benoît et Bertrand, 32 ans. Quant à Clarisse, 22 ans, elle ne pouvait se résoudre : "On veut protéger les jeunes et les personnes âgées, mais on laisse les écoles et les Ehpad ouverts ! Cela va nuire fortement à la santé mentale des gens !". À quelques pas de là en centre-ville, une clameur s'est élevée : une poignée de "citoyens en colère" comme ils se sont nommés eux-mêmes, mégaphone en main, défilait dans la rue à grand renfort de slogans. "On ne veut pas être soigné, on ne veut pas être vacciné, laissez-nous respirer" scandaient-ils entre autres.  À contre-courant du discours du président de la République.




October 29, 2020 at 03:56AM
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